Salvador (Brésil), le 12 février 1998

Parlez-nous de... l'INTERNET

Les élèves de l'école Jules Verne ont voulu en savoir plus sur ce réseau des réseaux... Rencontre avec Patrice Berger, chargĂ© de communication au CNRS

Romain : Qui a inventé Internet ?
Patrice Berger : Ce sont les militaires. Ils communiquent depuis longtemps avec des ordinateurs, et ils ont constitué dans les années 1960 un maillage avec des ordinateurs répartis partout, pour pouvoir continuer à communiquer même si un ordinateur est détruit. Ensuite les scientifiques ont vu dans l'Internet un moyen de communiquer rapide et fiable. En effet ils échangent beaucoup d'informations, par exemple des cartes du ciel pour les astronomes. Les pages Internet comme celles du Saranaïa sont ce qu'on appelle le Web. Il a été fait pour véhiculer du texte et des images. Le Web a été inventé au CERN à Genève, dans les années 1990. C'est à partir de l'invention du Web qu'Internet est devenu très populaire

Aurélie : Combien coûte Internet ?
P.B. : Pour une personne particulière, il faut d'abord acheter un ordinateur. On achète ensuite un modem, qui permet à l'ordinateur de communiquer par le téléphone. Il faut encore trouver un fournisseur d'accès. C'est une société qui a un gros ordinateur qui te met en lien avec les autres ordinateurs. C'est un abonnement qui coûte environ 100 F par mois. Ensuite, on paye le temps de connexion, comme le téléphone quand on appelle près de chez soi

Romain : Pourquoi l'a-t-on appelé Internet ?
P.B. : Net, en anglais, signifie réseau, ou toile comme on dit au Québec. C'est comme si chaque ordinateur était un noeud de la toile

Tristan : Combien y a-t-il de bases de données ?
P.B. : Une base de donnée, c'est des connaissances de toutes sortes mises sur un ordinateur. Il y en a des milliers, autant que de serveurs. On ne peut pas les recenser

Fanny : Avec quel pays peut-on communiquer avec Internet ?
P.B. : En principe on peut communiquer avec tous les pays, mais il y a des inégalités très importantes selon les pays. Aux États-Unis, Internet est très développé, il y a beaucoup de gens qui ont une adresse électronique. En Europe occidentale, il y en a de plus en plus, mais cela reste une minorité. Et dans certains pays, comme en Afrique, il y a très peu de connexions. D'abord il y a peu d'installations téléphoniques, il n'y a pas toujours l'électricité nécessaire pour les ordinateurs. Mais certains pays comme le Mali font de gros efforts. Par ailleurs, dans des pays comme la France et les États-Unis, les gens sont libres de communiquer comme on veut, à condition bien sûr de respecter la loi. Dans d'autres comme la Chine ou le Viêt-Nam, la communication est très surveillée. Les moyens informatiques permettent à quelqu'un qui voudrait faire la police, de savoir exactement ce que chacun a dit à chacun. On peut ainsi brider la liberté d'expression de chacun

Tristan: Pourquoi a-t-on inventé Internet ?
P.B. : Internet permet d'envoyer des messages à une personne, ou à 10 ou à 100, quand on à quelque chose à leur dire. C'est aussi un moyen extraordinaire pour apprendre des tas de choses. Vous verrez, il y a des tas de façons de s'en servir

Propos recueillis par les CM1 de l'école Jules Verne


Salvador (Brésil), le 19 février 1998

Parlez-nous de... KOUROU ET LA FUSÉE ARIANE

Nous rencontrons aujourd'hui Pierre Beaujon, d'Aérospatiale

Yels résume le résultat des recherches de la classe :
- Depuis 1979, il y a eu 100 lancements de la fusée Ariane
- C'est une fusée imposante, de 50 mètres de haut et pesant 5500 tonnes
- La télévision diffuse parfois les images de ses exploits

Alexia : Pourquoi ce nom d'Ariane ?
Pierre Beaujon : Ariane est une figure connue de la mythologie grecque. Elle avait un ami, Thésée, qui a dû lutter contre le Minotaure, un monstre cruel qui habitait dans un labyrinthe. Il devait donc pouvoir retrouver son chemin dans le labyrinthe. Ariane a sauvé Thésée en lui donnant un fil qu'il a déroulé en avançant dans le labyrinthe. Au retour, il n'a eu qu'à suivre le fil.
Les projets de fusées sont très compliqués, un peu comme les labyrinthes. Ils impliquent des dizaines de sociétés de tous les pays, où les gens ne parlent pas la même langue. C'est difficile de ne pas se perdre dans tout ça. On s'est dit que pour réussir il nous faudrait un personnage comme Ariane pour nous donner le fil qui permet de sortir de toute cette complexité

Amin : Pourquoi ne pas faire partir Ariane de France ?
P.B. : Elle part de France puisqu'elle part de Guyane, qui est un département français. La Guyane est toute proche de l'équateur. C'est la partie de la Terre où on a la vitesse la plus grande. Ainsi la fusée a plus d'élan, donc on a besoin de moins de carburant. Les Américains, les Russes, ou les Chinois n'ont pas la chance d'avoir un site de lancement aussi près de l'équateur. En plus, on est près de la mer. Comme les fusées comportent pas mal de risques, c'est plus prudent. Les populations ne sont pas mises en danger en cas d'accident

Oudirer : A quoi sert la fusée ?
P.B. : Elle sert à envoyer des satellites automatiques autour de la terre. Aujourd'hui la plupart d'entre eux sont des satellites de télécommunications, qui servent pour le téléphone entre les continents, ou pour la télévision. D'autres satellites servent à observer la terre, d'autres encore pour des recherches scientifiques, par exemple l'astronomie

Naouale : Comment revient-elle sur terre ?
P.B. : La fusée ne revient pas sur terre, contrairement à la navette spatiale américaine par exemple. Elle a trois étages. Le premier tombe dans la mer près des côtes. Le deuxième étage se détache plus haut, il se casse et brûle en tombant à cause des frottement dans l'atmosphère. Et le troisième étage est largué tellement haut qu'il se désintègre comme une météorite en entrant dans l'atmosphère

Caryl Lambert : Est-ce qu'on ramasse les morceaux ?
P.B. : En général non, car ils ne sont pas réutilisables. De temps en temps, on les récupère pour des expertises, par exemple quand il y a un nouveau modèle de fusée

Gilal : Quelle est la différence entre Ariane et la navette spatiale ?
P.B. : La différence essentielle, c'est que la navette spatiale emmène des astronautes. Il faut donc les dispositifs pour leur vie dans l'espace et leur retour sur terre. Ariane, au contraire, ne lance actuellement que des satellites automatiques, donc elle est plus simple, pas d'oxygène, pas de nourriture,...

Propos recueillis par les CM2 de l'école Romain Rolland de Vénissieux

Nouvelles du bord

La liaison est mauvaise cette semaine, mais à force de réglages nous finissons par entendre René Bernard depuis le Brésil

René Bernard : Depuis la dernière liaison, nous avons effectué une traversée sans histoire. Nous ne sommes pas allés très vite, il n'y a pas eu beaucoup de vent et nous n'avons pas vraiment forcé la machine. Nous sommes là depuis une dizaine de jours. Nous avons parcouru les rues de la vieille ville de Salvador de Bahia, le quartier de Chonourino. C'est le plus vieux quartier colonial baroque d'Amérique du Sud, répertorié par l'Unesco. Nous avons aussi vu se mettre en place le carnaval, dont le lancement était hier soir. Moi je n'y suis pas allé, mais on en a eu plein les oreilles la veille, et ça va continuer quelques jours. Dimanche, en particulier, on va passer toute la nuit dans le carnaval

Caryl Lambert : Où vous trouvez-vous en ce moment ?
R.B. : Nous nous trouvons à Salvador de Bahia, au nord du Brésil, qui fut la première capitale du Brésil

Karima : Quel est le climat ?
R.B. : C'est un climat chaud, tropical. En ce moment je suis sur la fin d'une averse. Je suis tout mouillé, mais ce n'est pas grave, c'est de l'eau chaude. Il fait 30 à 35°. L'air est très humide, il y a beaucoup d'orages

Yslène : Comment s'est passée la traversée de l'Atlantique ?
R.B. : La traversée était sans histoire. C'était presque monotone, avec seulement trois jours d'escale à Sainte-Hélène. Ce qui fait presque un mois de navigation d'affilée, sans manoeuvre particulière

Romain : Avez-vous vu le carnaval ?
R.B. : Non, pas encore, nous n'avons vu que les préparatifs. Au Brésil, normalement, le carnaval c'est seulement quatre jours. Mais depuis qu'on est là, les gens répètent, défilent, se produisent sur des estrades, donc d'une certaine façon on peut dire qu'on a déjà vu le carnaval

C. L. : Au revoir, bon vent !

Propos recueillis par les CM2 de l'école Romain Rolland de Vénissieux


Salvador (Brésil), le 26 février 1998

Parlez-nous de... LE CARNAVAL

rencontre avec Luciana et Christina, brésiliennes

Smaïl : Avez-vous participé au Carnaval au Brésil ?
Luciana : Oui bien sûr, plusieurs fois. J'ai participé aux défilés 24hres sur 24, avec une compétition entre les écoles de samba, avec la musique, les déguisements... Le thème, c'est toujours un thème d'actualité, du Brésil ou du monde

Mehdi : Est-ce que toutes les villes brésiliennes ont un carnaval ?
Luciana : Oui dans toutes les villes, comme par exemple à Salvador de Bahia. Dans les villages aussi, il y a des écoles de samba, mais il n'y a pas de compétition
Christina : Contrairement à Rio, le carnaval est gratuit. Des chars passent dans la rue, et tout le monde fait de la musique, chante,...

Mehdi : Est-ce que le carnaval est une tradition ancienne ?
Christina : Ce sont plutôt les Noirs issus de l'esclavage qui ont amené ces rythmes au Brésil. Ce carnaval était fait pour les pauvres, qui s'amusaient pendant ces 4 jours de folie pour oublier leurs soucis. Maintenant, c'est à la mode, c'est branché et les costumes coûtent parfois cher. Des familles économisent toute l'année pour pouvoir l'acheter ! C'est bien plus qu'une fête, ça fait partie du folklore brésilien

Smail : Qui peut défiler ?
Luciana : Tout le monde peut défiler, il n'y a pas de condition. Mais pour entrer dans une école de samba, les participants doivent payer leur costume

Smail : Tout est-il permis pendant le carnaval ?
Christina : Le carnaval, c'est vraiement quatre jours d'euphorie. Ce sont quatre jours fériés, personne ne travaille, personne ne pense à rien d'autre qu'au carnaval

Caryl Lambert : Racontez-nous votre dernier carnaval...
Christina : C'était l'année dernière, et j'étais avec une école de samba qui a remporté la compétition. Il y a 3500 personnes par école de samba, c'est un bruit énorme, avec la batterie. C'est vraiment une ambiance irrésistible

Mehdi : Est-ce que pendant la fête, les Brésiliens oublient la misère ?
Christina : Pendant le carnaval tout le monde est ensemble dans la rue. Noirs, blancs, métis, tout le monde est déguisé de la même façon, ou bien en short. On ne sait pas qui sont les autres, riches ou pauvres

Ahmed : Y a-t-il des manifestations autres que les défilés ?
Luciana : Il y a aussi des chars, qui sont organisés par les villes. Tout le monde les suit et chante en même temps. On boit beaucoup, parce qu'il fait très chaud

Sadre : Pourquoi les Brésiliens aiment-ils tant la musique et la danse ?
Christina : On est nés avec ça. C'est comme le foot ! Dès touts petits, les enfants sont plongés dans la musique, ils battent les rythmes sur les tables, et ils apprennent à danser

Ahmed : Comment fonctionnent les écoles de samba ?
Luciana : Elles s'organisent, en répartissant le travail entre les membres : choisir la musique, rassembler les musiciens, décider des costumes. C'est bénévole. Chacun achète son costume. Les villes contribuent aussi un peu

Propos recueillis par les 4ème T du lycée Flesselles


En mer, le 5 mars 1998

Parlez-nous de... LA GUYANE FRANÇAISE

Aujourd'hui, ce sont Lorna Carasco, Claudine Yoyo, et Sabrina Carasco, de l'association des Guyanais de Vaulx en Velin, qui répondent à nos questions

Nicolas : Quelle est la monnaie de la Guyane française ?
Sabrina : La Guyane est un département français. On y utilise donc bien sûr le franc, comme partout en France. Aussi bien que l'euro

Nicolas : Y a-t-il beaucoup d'indigènes ?
Claudine : Oui, beaucoup. En Guyane, il y a beaucoup de gens d'origines diverses, Indiens, Saramaca qui sont les descendants des Africains, Paramaca, Libanais, Chinois qui possèdent beaucoup de petites boutiques, Sri-Lankais, Laotiens, et des Brésiliens aussi bien sûr

Audrey : Quel est le moyen de transport le plus utilisé ?
Lorna : Il n'y a pas de métro, le grand moyen de transport est la voiture
Sabrina : Les jeunes utilisent aussi beaucoup les scooters

Audrey : Y a-t-il beaucoup d'animaux domestiques ?
Claudine : Oui, il y en a beaucoup. Ce sont les mêmes qu'en métropole. Par contre, dans la forêt, il y a des animaux sauvages. Il y a des toucans, qu'on représente beaucoup dans les catalogues. C'est un oiseau noir, avec plumes jaunes et de couleur. Il y a des perroquets, qu'on appelle jacquots en créole, des aras, qui sont des oiseaux très beaux avec un plumage de toutes les couleurs et un bec comme un perroquet. Il y a aussi les singes, les macaques, les sapajous plus petits. Il y a aussi "le mouton paresseux" qui a de grandes pattes, s'accroche aux arbres, ne mange que des feuilles, et s'apprivoise très bien. En temps normal, il marche très lentement, mais il peut se sauver à toute vitesse

Audrey : Quel climat y a-t-il en Guyane ?
Claudine Yoyo : C'est un climat humide. Il y beaucoup de soleil, beaucoup de pluie aussi. Il fait parfois chaud, parfois froid, mais jamais glacial comme en France. On n'a jamais de neige

Caryl : C'est quoi, froid ?
Lorna : C'est 24°. Là-bas on dit froid, ici on dirait plutôt frais. Et chaud, c'est 30°, parfois beaucoup plus, il peut faire 40°

Arthur : Y a-t-il beaucoup de touristes en Guyane ?
Lorna : Oui, il y en a beaucoup. Évidemment, ils ne viennent pas voir la mer, comme aux Antilles. Mais ils peuvent faire des excursions, aller en forêt... Ils peuvent aussi profiter du carnaval qui dure un à deux mois, tous les samedis soir il y a des bals masqués et le dimanche après-midi il y a un défilé de gens déguisés. La dernière semaine, du vendredi au mercredi suivant, c'est une grande fête, juste avant le carême

Arthur : Que mange-t-on en Guyane ?
Claudine : Le colombo est du blanc de poulet au curry. Pour le faire, on fait mariner le poulet dans du sel, de l'huile, des épices. On ajoute de la poudre à colombo, qui est du curry qu'on trouve maintenant dans les magasins exotiques. On ajoute des légumes, et on mijote à feu doux. À la fin de la cuisson, on ajoute des piments

Propos recueillis par les CM1 de l'école Jules Verne


En mer, le 12 mars 1998

Parlez-nous de... LES INDIENS D'AMÉRIQUE DU SUD
Nous rencontrons cette semaine Georges Pastenne, qui revient nous voir pour la 3e fois

Marie-Charlotte : Dans quels pays trouve-t-on encore des Incas ?
Georges Pastenne : On trouve encore des descendants des Incas au Pérou, ainsi qu'en Bolivie

Marie-Charlotte : Où vivent les Indiens, dans quels types de paysages ?
G.P. : Il y en a beaucoup qui vivent dans l'altiplano, une plaine d'altitude à 2000, 3000 mètres ou plus parfois. Il y en a aussi dans les vallées, dans les villes et les villages

Samad : Vivent-ils en tribus ?
G.P. : Oui, il existe encore quelques groupes indiens qui vivent en tribus, sur un territoire donné. Mais cette vie a malheureusement tendance à disparaître, car la "civilisation" grignote les terres et prend sur les territoires ancestraux

C. L. : Font-ils de la musique ?
G.P. : Oui bien sûr. Ils ont beaucoup d'instruments différents. Il y en a à cordes, comme les charango, des instruments à vent, comme des flûtes de pan qu'ils appellent sampogne, une flûte en bois, la kena, ou encore une corne utilisée par les Indiens du sud du Chili. Il y a aussi des instruments à percussion. Par exemple, les Indiens du Chili utilisent un tambour en peau d'animal, qui s'appelle le kultum. Et bien d'autres encore

C. L. : On a cité les Incas. Et les Aztèques ?
G.P. : Ils vivent plutôt en Amérique centrale. Parmi les Indiens d'Amérique latine, il ne faut pas oublier non plus les Mayas

Samad : Quelles langues parlent les Indiens d'Amérique du Sud ?
G.P. : Les langues indiennes les plus connues sont le quecha et l'eimara. Et bien d'autres, plus régionales comme le mapucce, parlé par les Indiens du sud du Chili. Sans oublier l'espagnol, qui est la langue officielle de toute l'Amérique latine à l'exception du Brésil. Depuis quelques années, il y a un intérêt nouveau pour ces langues indigènes. Par exemple il existe maintenant un enseignement de la langue mapucce, des écoles dans cette langue

Sophie : À quoi leurs maisons ressemblent-elles ?
G.P. : En général ce sont des maisons de pierre ou de bois, avec un toit en chaume. Le sol est souvent en terre battue. Il y a parfois un foyer au milieu, sur lequel beaucoup d'Indiens cuisinent. Il y a une cheminée pour évacuer la fumée par le toit

Sophie : Qu'exercent-ils comme métier ?
G.P. : La plupart des descendants d'Indiens sont paysans, ils cultivent des fruits et des légumes. Il y a quelques artisans, qui fabriquent les produits typiques qu'on trouve sur les marchés. Exceptionnellement, il peuvent être maître d'école, avocat, médecin,... Mais les Indiens sont très en retrait du développement économique

Mehdi : Comment se soignent-ils ?
G.P. : En général il existe des médicaments à base de plantes. Chaque tribu a son propre médecin, qu'on appelle chamane ou sorcier, qui connaissent les principes actifs des plantes. Mais parfois ils sont soignés par des médicaments, ou emmenés à l'hôpital pour être opérés

Mehdi : Comment sont-ils habillés ?
G.P. : Ils ont des habits simples : pantalon, chemise, poncho, sandales

Propos recueillis par les èlèves de l'école Jules Verne


Lisbonne Les Canaries Lucie Panama Salinas Galapagos Marquises Polynésie Tonga Fidji Cairns Darwin Bali Cocos Chagos Maurice Réunion Richard Bay Le Cap Hélène Salvador Tobago Açores Porto



    [ Accueil_bb_Antiki T ]     Accueil_Saranaïa           courriel ©bbouillaut b-:-b