Le Saranaïa vient d'arriver à Richard's Bay, en Afrique du Sud, d'où il a pu nous appeler après de longs efforts au standard du lycée Flesselles
Caryl Lambert : Bonjour René, tout va bien ?
R.B. : Oui, à part le téléphone. 23 minutes pour vous avoir, c'est un record !
Après une coupure de la ligne, les questions peuvent enfin commencer
Charley : Bonjour, nous sommes vraiment contents de vous entendre. Comment allez-vous aujourd'hui ?
Avez-vous fait une bonne traversée depuis l'île de la Réunion ?
R.B. : Je suis moi aussi très content de vous avoir car ça fait ½heure que j'essaye de vous appeler. Quand on appelle
le lycée Flesselles, on a vraiment l'impression qu'on est au bout du monde, le plus loin qu'on ait été jusqu'à
présent. Notre traversée a été assez rapide puisque
nous sommes partis dimanche à 7h de l'île de la Réunion, et que nous sommes arrivés ici une semaine
plus tard, le lundi soir alors qu'on avait plutôt prévu d'arriver mardi ou mercredi. Une traversée très rapide, donc, avec beaucoup de
vent. On a eu des rafales très très fortes la dernière nuit et surtout la dernière journée. Le vent a tourné
comme souvent ici au sud-ouest, et on a eu le vent contre le courant. C'était assez impressionnant. On a eu 50 noeuds de
vents, c'est-à-dire environ 100km/h de vent contre nous, juste avant d'arriver
Charley : On dit que la beauté des paysages de l'île de la Réunion est époustouflante, est-ce vrai ?
R.B. : Ah, pour nous oui, c'est tout à fait vrai. On a vu des choses très, très belles. Nous venions de l'île
Maurice. Ce qui est le plus beau dans l'île Maurice c'est les plages du nord, mais l'intérieur est assez plat, assez
quelconque. La Réunion, c'est une île très élevée. Elle n'est pas très grande, elle
fait environ 80km dans sa plus grande dimension, mais le plus haut sommet est à 3000m et là, vraiment,
il y a des paysages à couper le souffle. Ce sont des paysages qu'on ne connaît pas en France, des paysages de volcans
en activité. Quand on est au Pic Maïdo, on voit à ses pieds la vallée de Massat, qui n'est accessible qu'à
pied ou en hélicoptère. On n'avait pas le temps pour faire le pic de Massat à pied, car le temps passe
très vite lors des escales, d'autant que, une fois encore, nous avons trouvé des amis à la Réunion, qui nous ont accueillis
Amed : Il y a paraît-il des cultures de géraniums et de vetiver. Qu'est-ce que le vetiver ?
R.B. : C'est une plante qui sert dans la parfumerie. On a vu effectivement ce genre de culture. À la Réunion, il y a aussi des
cultures de vanille. La Réunion est vraiment un endroit merveilleux. En revanche le seul endroit qui n'est pas très
intéressant, c'est la côte. Il y a peu de belles plages, et peu d'abris pour les bateaux. Donc ce n'est pas un endroit où il faut aller en bateau
Amed : Vous ne regrettez pas, quand même ?
R.B. : Non, bien sûr
Caryl : Peux-tu nous dire d'où tu nous appelles exactement ?
R.B. : Nous sommes en République Sud-africaine, dans une petite station appelée Richard's Bay, qui est située au
nord-est de l'Afrique du Sud, à environ 400km du Mozambique, dans le zoulouland
Propos recueillis par les élèves de 4ème T du lycée Flesselles
Le 20 novembre est la journée des droits de l'enfant
À cette occasion, nous rencontrons Jacqueline Prejol et Françoise Pourtier, d'Amnesty International
Mourakas : Quels sont les droits de l'enfant ?
F.P. : Ils sont très nombreux. Ils sont rassemblés dans la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989
Mourakas : Quels sont les cas concrets dont s'occupe Amnesty ?
R.B. : On peut citer de nombreux exemples. Au Kenya, deux enfants de 13 et 17 ans ont été maltraités dans un
poste de police. Le plus vieux des deux est mort à la suite des sévices. Mais le Kenya est loin d'être le seul
pays où les droits des enfants sont bafoués. Pour la journée des droits de l'enfant, Amnesty a rassemblé des
exemples de cas dans des pays aussi divers que l'Inde, la Russie, Israël, la Tchétchénie, le Brésil
Caryl : C'est presque un tour du monde que vous nous proposez là !
F.P. : Oui, les progrès techniques pour soigner les enfants ont été énormes mais dans le même temps
on assiste à des traitements de plus en plus cruels envers les enfants
Cari : Pourquoi les enfants travaillent-ils ?
F.P. : Parce que les parents sont pauvres et qu'ils ont besoin de l'argent que gagnent leurs enfants.
Les entreprises qui les font travailler en profitent parce que les salaires des enfants sont très bas
250 MILLIONS D'ENFANTS SONT EXPLOITÉS DANS LE MONDE
Propos recueillis par les élèves de 4ème T du lycée Flesselles à Lyon
Caryl Lambert : Bonjour, René. C'est une bonne surprise de t'avoir, on pensait que vous étiez
en traversée, tu nous appelles d'où ?
René Bernard : Nous sommes toujours à Richard's Bay, car le temps est très très mauvais ici, et nous attendons comme on
dit une fenêtre météo. Jean, le skipper, piaffe dans le cokpit. Il est tombé 20cm d'eau depuis hier soir
et les vents ne sont pas favorables. Pour l'instant on part demain matin
Idir : Bonjour, que mangez-vous en Afrique ?
R.B. : En Afrique du Sud, nous mangeons soit des choses qui sont relativement
européennes, soit on a beaucoup de cuisine indienne ici, par exemple du cari. Ce n'est pas très différent
de ce qu'on pouvait manger à la Réunion par exemple. Ce qu'il y a de nouveau, c'est que l'Afrique du Sud est un grand
pays producteur de vin, et que l'on retrouve avec plaisir des bons vins
Idir : Combien êtes-vous au classement ?
R.B. : Je n'ai pas le classement en tête mais il est certain que nous avons perdu des places puisque nous ne sommes pas classés
dans l'étape Maurice-Richard's Bay, pendant laquelle nous nous sommes arrêtés à la Réunion
Idir : Quelles sortes d'animaux avez-vous rencontré ?
R.B. : Nous avons eu la chance, avant qu'il ne se mette à pleuvoir, de passer quatre jours dans les grandes réserves du KwaZulu
Natal. Nous y avons vu beaucoup de gros animaux : éléphants, impalas qui ressemblent à des gazelles, rhinocéros,
girafes, singes, et aussi des gnous, des buffles, et des lions
Idir : Avez-vous utilisé le moteur ?
R.B. : Nous avons utilisé un peu le moteur, à la fin de l'étape pour arriver à Richard's Bay
Marine : Avez-vous eu le mal de mer ?
R.B. : Pas récemment. On a eu un passager qui était très malade entre Maurice et la Réunion. On avait emmené
un directeur d'école, et comme il y a eu pas mal de vent, il a été assez malade
Marine : Paul est-il avec vous maintenant ?
R.B. : Non, il doit nous rejoindre à Capetown (Le Cap), au début du mois de janvier, pour la nouvelle traversée de l'Atlantique
Anaïs : Quel est le climat ?
R.B. : Aujourd'hui il pleut à verse. Nous sommes dans une zone sub-tropicale et le climat est actuellement changeant. On va vers
l'été et le temps est très instable. Il pleut beaucoup et on est je crois dans le plus mauvais mois pour naviguer
dans cette région de l'océan Indien. Il ne fait pas très froid, mais il fait quand même 15°, c'est
mieux qu'en Europe mais c'est le plus froid depuis le départ
Simon : Y a-t-il eu des dégâts sur le bateau ?
R.B. : Non, il n'y a pas eu de dégâts sur le bateau, juste un petit problème sur le pilote automatique, mais ce n'est
pas très grave. Nous sommes très prudents avec le bateau. Ça nous fait parfois perdre des places car certains
bateaux plus riches prennent le risque de déchirer des voiles ou de casser du matériel pour aller plus vite
Caryl : Quelle est la suite de votre programme ?
R.B. : On espère partir demain matin pour Durban. Ensuite nous devons être à Capetown, où nous devons être
avant le 20 décembre
Caryl : Bon vent !
Propos recueillis par les CM1-CM2 de l'école Jules Verne, Lyon
Nous recevons cette semaine Madame Béatriz de Vasconcelos, professeur de civilisation portugaise à l'Université Lyon II
Marie : Vasco de Gama se vit confier par le roi du Portugal l'expédition qui ouvrit la route des Indes. En juillet 1497, 4 vaisseaux quittèrent Lisbonne pour continuer l'exploration de la route des Indes
Anaïs : La flotte arriva en mai 1498 à Calicut, en Inde
Simon : Pourquoi Vasco de Gama entreprend-il ce voyage ?
B. de V. : Les raisons sont économiques et religieuses. Sur le plan économique, la Castille voisine était trop puissante
et donc l'expansion ne pouvait se faire que par la mer. Les Portugais connaissaient déjà bien l'Afrique du nord, ils allaient
y chercher des esclaves et de l'or. Mais ils pensaient trouver une route vers l'Inde par la mer, pour y trouver de l'or et des
épices. Le roi Manuel 1er a chargé Vasco de Gama de trouver cette route. Les progrès réalisés
dans la navigation astronomique et la cartographie ont ouvert l'ère des grands voyages. Il s'agissait aussi de prendre à revers l'Islam, contre les Maures
Simon : Qu'a-t-il découvert ?
B. de V. : Il a découvert la route des Indes, et aussi de nombreux peuples très différents
Marine : Comment fonctionnait le commerce à cette époque ?
B. de V. : Les Portugais vendaient ce qu'on produit au Portugal : huile d'olive, miel, tissus, contre des esclaves et de l'or en Afrique
du Nord. En Inde, ils ont trouvé des épices, qui étaient très rares et très précieuses à l'époque
Marine : Vasco de Gama a-t-il rencontré d'autres bateaux ?
B. de V. : Surtout durant le second voyage. En particulier, il a rencontré un bateau de pèlerins en route pour la Mecque. Il l'a détruit
et tué tout le monde. À l'époque, ceux qui n'étaient pas chrétiens n'étaient pas considérés comme des gens
Propos recueillis par les CM1-CM2 de l'école Jules Verne, Lyon
Nous interrogeons Philippe Gillet, géologue au labo des Sciences de la terre à l'École Normale Sup de Lyon
Il nous parle des DIAMANTS, ces cailloux fabuleux
Sadre : Qu'est-ce qu'un diamant et comment s'est-il formé ?
Philippe Gillet : Il n'est pas si facile de répondre. Les diamants sont constitués de carbone pur, tout comme le graphite ou les fullérènes.
Les diamants, cette espèce très rare et très chère se forment à des pressions et des températures
très élevées. Actuellement on pense que les diamants se forment sous terre à des profondeurs de 100 à 800km
Caryl Lambert : Comment remonte-t-on les diamants de cette profondeur ?
P. G. : On ne peut pas creuser à cette profondeur. Les diamants remontent à la surface grâce à des volcans
très particuliers dits kimberlitiques, du nom d'une région d'Afrique du Sud. Leurs éruptions sont très rapides,
on pense que les laves remontent à 70km/h. On n'a jamais vu de telles éruptions, les plus récentes
remontent à 60 millions d'années. Les diamants, eux, ont cristallisé il y a 1 à 3 milliards d'années
Sadre : Pourquoi y a-t-il tant de mines de diamants en Afrique du Sud ?
P. G. : C'est essentiellement lié aux volcans kimberlitiques, qui sont nombreux en Afrique du Sud. Ils se trouvent toujours dans
des régions géologiquement vieilles, comme l'Australie, le Brésil, la Chine, la Sibérie. Cependant, les
diamants sont parfois transportés loin des roches volcaniques, par exemple par des cours d'eau
David : Quels sont les pays les plus riches en gisements ?
P. G. : Tous les pays riches en kimberlite ont des gisements importants. Mais les critères économiques interviennent aussi.
Malgré ses gisements énormes, l'Afrique du Sud n'est pas le premier producteur mondial de diamants, c'est l'Australie
David : Comment peut-on distinguer un diamant d'un simple caillou ?
P. G. : Le test est simple : le diamant est très dur, il ne peut être rayé que par un autre diamant
Thomas : D'où proviennent les diamants de couleurs différentes ?
P. G. : Le diamant vraiment pur est transparent. Mais s'il contient des impuretés, il peut se colorer. Par exemple, l'azote lui
donne une couleur jaune, le bore le colore en bleu, etc. On trouve aussi des diamants verts, orangés, etc.
Thomas : Et les diamants noirs ?
P. G. : Ce sont des diamants artificiels. Quand on les fabrique en laboratoire, ils contiennent beaucoup d'impuretés qui leur font perdre
leur transparence. On les utilise pour leur dureté, par exemple en usinage. On les utilise aussi pour leur excellente
conductivité thermique, pour évacuer la chaleur sur des circuits électroniques
Mabrous : Y a-t-il toujours de petits prospecteurs ?
P. G. : Le marché est dominé par de Boers qui contrôle 70% des gisements mondiaux. Dans certains pays, c'est quasi
impossible pour les petits prospecteurs, car les mines des grandes entreprises sont très protégées. Par contre
dans d'autres pays comme le Brésil, il y a beaucoup de prospection sauvage. Les conditions sont très dures, il y a des meurtres,
des combats entre guérilleros, des trafics vraiment terribles. On peut trouver des diamants mais alors il faut une armée
avec soi pour se protéger
Propos recueillis par les élèves de 4ème T du Lycée Flesselles
Le Saranaïa étant en mer, la liaison était assez mauvaise cette semaine
Caryl lambert : Bonjour René, bienvenue à l'école Jules Verne. On a l'impression
que le son n'est pas très bon, d'où nous appelles-tu ?
René Bernard : Aujourd'hui je vous appelle depuis le bateau, nous sommes en mer, nous approchons
de Mossel Bay. Je vous appelle par l'intermédiaire de Port Elisabeth Radio, c'est pourquoi ce n'est pas la qualité du téléphone
Matthieu : Dans quel coin de l'Afrique du Sud êtes vous exactement ?
R.B. : Nous sommes tout au sud de l'Afrique du Sud, nous arrivons dans une ½heure à Mossel Bay. Nous sommes à une centaine de kilomètres
à l'est du Cap des Aiguilles, et un peu plus du Cap de Bonne-Espérance. Nous en avons donc presque fini avec l'Océan Indien
Alexandre : Est-ce que les habitants sont gentils en Afrique du Sud ?
R.B. : Je peux dire que les gens que nous avons rencontré nous ont magnifiquement accueillis, ici en Afrique du Sud. Ceci étant, nous avons rencontré
surtout des Sud-africains blancs, et nous n'avons pas eu beaucoup de facilité pour rencontrer des Sud-africains noirs dans ce pays qui est en grande évolution
Matthieu : Avez-vous vu des diamants ?
R.B. : Oui nous avons vu des diamants, mais seulement dans les vitrines des joailliers, car les mines
de diamants ne sont pas près de la mer. D'ailleurs, je ne pense pas que ce soit facile d'aller visiter les mines de diamants
Alexandre : Quelles spécialités mangez-vous ?
R.B. : Nous avons mangé le potgie, une sorte de ragoût de diverses viandes qui est cuit
longtemps dans une marmite à pieds. C'est quelque chose qui vient des Afrikaans, c'est à dire des Sud-africains
blancs qui ne sont pas des Britanniques. Nous avons aussi goûté une sorte de saucisses un peu particulières qui s'appellent
des Bijoks, et c'est bien sympathique
Matthieu : Avez-vous eu des problèmes de bateau ?
R.B. : On a toujours des petits problèmes de bateau. En ce moment on a toujours l'un de nos pilotes automatiques
qui est en panne, mais heureusement on en a un second. Au départ de Richard's Bay, on a eu une panne des injecteurs du moteur,
on a dû revenir au départ et on a perdu quelques jours
C. L. : Peux-tu nous décrire ce qui se passe autour de toi ?
R.B. : Actuellement je suis dans le carré devant le poste radio. Mes équipiers sont sur le pont car
quand on approche du port il faut prendre un certain nombre de dispositions. Pour le moment il faut repérer exactement
où est l'entrée du port, où sont les balises, les bouées...
La liaison est coupée accidentellement
Propos recueillis par les CE2 de l'école Jules Verne
Caryl Lambert : Lucie est-elle toujours notre grand-mère ?
Michel Philip : En réalité, Lucy fait partie des australopithèques. Depuis, on a trouvé des australopithèques plus anciens,
l'Australopithecus Ramidus notamment. Mais Lucy est la plus célèbre, car c'est le squelette le plus complet qu'on ait retrouvé
Maxime : Pourquoi et comment les premiers hommes sont apparus en Afrique ?
M.P. : En Afrique, on sait qu'il y a des singes, en particulier des grands singes comme le gorille et le chimpanzé. On sait qu'il
y a depuis 7 ou 8 millions d'années un groupe de grands primates, qui comme nous avaient 32 dents, et qui comme nous arrivaient
à se redresser mais marchaient à quatre pattes. Il y a environ 5 millions d'années, on pense qu'une partie
de cette population a évolué pour donner les australopithèques. Ce mot, Australopithèque, signifie "singe du sud" car
le premier qui a été trouvé l'a été en Afrique du Sud. C'est l'enfant de Tong, en 1926.
À l'époque, on ne savait pas que c'était l'ancêtre de l'homme. Et puis il y a 25 ou 30 ans, on a
découvert d'autres australopithèques, en Éthiopie, en Tanzanie, etc. On s'est alors aperçu qu'il y avait dans
l'est de l'Afrique un groupe d'australopithèques qui ont été à l'origine des premiers hommes. Encore
que, maintenant on se demande s'il n'y a pas eu deux branches. Et les australopithèques auraient pu cohabiter avec les premiers hommes
Laura : Quand et comment se sont-ils dispersés sur les autres continents ?
M.P. : Les connaissances évoluent beaucoup sur ce sujet. Les Homo Erectus sont partis vers l'Asie puis l'Europe il y a un million
et demi d'années. Puis ils se seraient éteints, supplantés par une seconde vague d'immigration, d'Homo
Sapiens, venue également d'Afrique presque un million d'années plus tard
Maxime : Comment nos ancêtres ont-ils évolué ?
M.P. : Le crâne a progressivement changé de volume. Au début, il était petit et allongé. Petit à petit, la boîte crânienne
s'est arrondie tandis que la face s'est aplatie. Et la capacité crânienne a augmenté en même temps que la hauteur
des individus. Actuellement, les enfants sont plus grands que leurs parents, ça fait partie du processus évolutif
Laura : Pourquoi et comment les hommes se sont-ils redressés
M.P. : ça a dû se produire très très lentement. Les grands singes marchaient sur leurs quatre pattes, même s'ils
pouvaient se redresser. Ce sont les australopithèques qui les premiers ont pu acquérir la bipédie, c'est à
dire qu'ils pouvaient marcher sur leurs deux pieds. C'est très important, car à partir de ce moment leurs mains étaient
libres pour fabriquer des outils. C'est ce qui a permis à l'humanité de se développer. Par ailleurs, il y a eu des changements climatiques à cette
époque. Les australopithèques ont dû quitter des forêts de type tropicale pour aller dans des zones où
la végétation était moins haute, notamment les savanes. Pour voir loin devant, il fallait se redresser. En même temps, tout le corps s'est développé
Propos recueillis par les CE2 de l'école Jules Verne