Extraits du journal de voyage rédigé par René Bernard, équipier de Saranaïa II

4. Des Marquises à FIDJI

LES MARQUISES

"Veux-tu que je te dise,
gémir n'est pas de mise,
aux Marquises..."

Nous allons d'abord à la gendarmerie où nous trouvons Jean occupé aux formalités : il nous faut reprendre nos passeports pour aller retirer des francs "Pacifique" à la banque
- (1 FF = 18,18 CFP)
Le gendarme nous parle en français : je l'aurais presque embrassé après trois mois et demi au cours desquels il a fallu se débrouiller en anglais, en espagnol et même en portugais. On trouve aussi la poste avec ses timbres exotiques et les cabines téléphoniques comme en France et qui acceptent la carte France Telecom. Un coup d'oeil à la "Maison du Jouïs" de Paul Gauguin, reconstituée : FARÉ CONINI en Marquisien, à côté du musée qui présente des reproductions et des documents consacrés à la vie du peintre. L'avion de Jacques Brel est ici aussi, à côté de l'Office du Tourisme où s'est installé le "Rallye Office"

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Vendredi 25 je me lève à 01h45 pour débarquer et appeler à 02h30 l'école Jules Verne : enfin une liaison depuis les Galapagos ! Pour aller à la cabine, je réveille les chiens qui à leur tour réveillent les coqs. Beau concert dans la nuit, qui tout à coup est rythmé par un grain, bref, qui tape sur la cabine ! "Combien de kilomètres avez-vous parcourus depuis Lisbonne ? Avez-vous trouvé des souvenirs de Jacques Brel ? ...", plus une interview de la journaliste de Lyon-Magazine. Je retourne au bateau : il est 03h30. Quand j'arrive sur le port, le groupe électrogène de l'île s'arrête. Tout devient noir sauf quelques éclairages du port qui fonctionnent à l'énergie solaire et en autonomie. On appareille : il est 04h15

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LES TUAMOTU

Vendredi matin, 2 mai au lever du jour il est six heures moins vingt. J'ai pris le quart à cinq heures, mais Jean que j'ai relevé n'est pas allé se coucher parce que c'est l'atterrissage. Une haie d'arbres discontinue apparaît sur l'horizon : c'est MANIHI qui sera notre premier atoll. Tout en progressant vers la passe d'entrée, nous nous rapprochons de la côte : ici ne n'est pas l'émotion comme aux Marquises, l'atoll est posé sur l'eau, il n'y a rien à voir quand on arrive de l'Océan

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Hier soir j'ai débarqué à la nage avec Frédéric tandis que Danièle et Pierre prenaient l'annexe. Jean, comme souvent, était resté à bord. Nous avons d'abord trouvé une bande de gamins, puis sur la droite de la rue une maison dont le portail était ouvert sur une cour bordée d'arbustes et de fleurs. La petite fille nous a dit bonjour, puis la maman très jolie s'est approchée. Le papa, bel homme aussi, et la grand-mère ont suivi. Ils nous ont un peu expliqué le village avec son magasin qui n'est hélas guère approvisionné car la goélette est passée il y a deux semaines déjà. On a conservé le terme de goélette pour les petits cargos qui ont remplacé les voiliers pour le service des îles. J'ai compris que dès le passage de la goélette les habitants achètent tout ce dont ils ont surtout besoin et en particulier les produits frais. Puis nous avons rencontré devant la mairie annexe (AHÉ est rattachée à la commune de Manihi) Rappa, un homme qui vient de l'île de Pâques : il nous demande si nous irons à la messe le lendemain... et si nous avons à bord des journaux licencieux. Nous n'avons que Match et l'Express, il dit que c'est bon quand même

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Lundi 5 mai je suis allé me promener ce matin jusqu'à l'école. J'ai eu une grande émotion à rendre visite à la petite classe, section enfantine, CP&CE1, installée dans le logement de fonction. Le maître, Matorai ELLACOTT, qui est aussi le Directeur, est un enfant du pays, et comme il a sa maison dans le village, ça a permis d'utiliser le logement de fonction en attendant la reconstruction de l'école. Il a trente élèves dont il s'occupe activement, mais le niveau scolaire me semble faible. Matorai le confirme d'ailleurs lorsqu'il dit : ils sont déjà bien courageux de venir à l'école ! L'autre enseignant, malade actuellement, est de Tahiti : il attend sa mutation. Les enseignants sont professionnellement très isolés, ils ont eu leur première rencontre de l'année avec ceux de Manihi qui sont six, la semaine passée

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TAHITI / JEANNETTE

Nous sommes accueillis à TAHITI par Jeannette : "IADRANA, TE FARII RAA HIA !" (bonjour, je te reçois, bienvenue). Il faut bien prononcer toutes les lettres, les voyelles doublées et les H aspirés
Jeannette, c'est une jeune femme de soixante-dix ans, demi tahitienne de sang (son père était suisse) mais tahitienne de cœur. C'est une vieille amie de Roger, lequel nous rejoint lundi, en même temps que Paul, notre éclopé qui nous avait quitté à Madère
Jeannette, c'est un tourbillon qui nous entraîne toute la journée dans ses remous, malgré sa hanche et sa béquille : AHERE MAÏ ! (viens). Elle nous montre ses maisons, Papeete (prononcer PA-PÉ--TÉ), elle nous raconte sa vie par bribes : j'ai fait vingt-cinq fois le tour du monde, en avion car en bateau j'ai le mal de mer... J'ai tenu un cabaret en Nouvelle Calédonie...
Elle nous parle de sa famille pauvre sur l'atoll de TIKEHAU, avec ses douze soeurs et ses deux frères qui vivent près des mines de phosphate aujourd'hui fermées. Elle essuie une larme quand elle évoque Marc, son mari qui était Chef mécanicien sur les cargos, auquel elle doit tout, et qui est mort subitement il y a cinq ans, d'une overdose de trop bonne vie, semble-t-il. Avec elle Tahiti c'est beau, très beau même lorsqu'on regarde le port du balcon de son chalet situé sur les hauteurs, dans la forêt tropicale où elle a planté toutes sortes de fleurs et autres arbres rapportés souvent de ses nombreux voyages.
Et cette jeune femme de soixante-dix ans veut prendre le Transsibérien de Vladivostok à Moscou, et elle me propose de l'accompagner !
"- Oui Jeannette, mais tu comprends, d'abord je dois terminer le tour du monde !
- J'attends depuis cinq ans, j'attendrai bien encore un peu !..."

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LES ÎLES DE LA SOCIÉTÉ

TAHITI du 10 au 21 mai 97

Notre séjour à Tahiti a d'abord été une fête ininterrompue pendant une semaine : les équipiers de Saranaïa II n'avaient pas un instant à eux

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Mardi journée "tour de l'île en truck". Qu'est-ce qu'un truck ? C'est une cabine et un châssis de camion sur lequel on a installé une sorte de caravane en bois, avec des sièges qui tournent le dos aux vitres, ce qui fait qu'on ne voit pas grand chose du paysage ! Le moment sympa sera celui de l'accueil au musée Gauguin où le repas et des démonstrations folkloriques sont également prévus, le tout en une heure et demie !

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Retour au port : la fête s'arrête brutalement. Sur les conseils de Roger, Paul est allé consulter un spécialiste. Le voici hospitalisé à nouveau pour une phlébite, conséquence un peu lointaine de son opération d'il y a trois mois. Paul ne repartira pas avec nous. Nous décidons de ne pas participer à la régate Papeete-Moorea organisée demain par le yacht-club, histoire de rester un peu avec Paul. Soirée en demi-teinte au restaurant. L'esprit n'y est pas et la "bringue" tahitienne promise ne répond que d'assez loin à nos attentes. Et de plus, nous avons entraîné d'autres équipages dans l'aventure...

Samedi matin nouveau coup dur : la bôme est fissurée sur la moitié de sa circonférence ! Une chance qu'elle ne soit pas entièrement brisée, mais comme nous sommes le samedi de Pentecôte, nous voici immobilisés pour trois ou quatre jours. On joue les prolongations à Papeete et ce n'est pas très bon pour la cohésion de l'équipage : l'atmosphère se tend à bord, il vaut mieux aller s'aérer. Ce soir j'irai au cinéma avec Yves, et faute de voir le dernier film de Woody Allen qui n'est plus à l'affiche, ce sera "Ennemis rapprochés" de Alan Pakula

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AUTRES ÎLES du 21 au 30 mai 97

Jeudi matin je rejoins Rio à la marina. C'est avec eux que je vais à Bora Bora. Vingt à vingt-cinq noeuds de vent de Nord-Ouest. Entrée dans le lagon sous voiles et sous le soleil. Il faut vite apprécier car le temps se dégrade. Les débarquements au yacht-club sont humides... et ce n'est encore rien ! La nuit sera courte, du moins pour le sommeil. Saranaïa II, mouillé sur un corps mort léger, se retrouve à talonner le corail. Porter une ancre, frapper une aussière sur un autre corps mort... tout cela sous les grains. Entre temps, il faut aller à terre pour la liaison hebdomadaire avec l'école Jules Verne et Radio Pluriel. Est-ce l'orage ? La cabine téléphonique proche du yacht-club, qui marchait avant la nuit, ne fonctionne plus à deux heures du matin. Vite, aller au village, trouver dans les temps une cabine en état de marche... Ça y est !... Retour au bateau qui ne tarde pas à talonner à nouveau...

Vendredi matin les bateaux ont rendez-vous avec les enfants des écoles de Bora Bora. Hélas, les vagues submergent les quais. Aucun voilier n'accostera. Chacun est à la recherche d'un mouillage mieux abrité pour la nuit prochaine. Bora Bora l'escale mythique devient l'escale la plus désagréable. Ce soir, tout l'équipage est fatigué. Chacun espère que la nuit qui vient sera calme
Demain changement d'équipage : Roger est parti aujourd'hui, Frédéric et Danièle s'en vont demain, Chouchou arrive demain. Demain aussi c'est la fête de départ de Bora Bora, le ciel sera-t-il de la partie ? Ce serait bien pour saluer la Polynésie française, qui a si bien accueilli et séduit le Rallye-autour-du-Monde


CROISIÈRE LIBRE : TONGA - FIDJI du 16 juin au 12 juillet 97

Saranaïa II quitte Nuku Alofa le mardi 16 juin à 9h30 du matin (TU+13). La veille au soir nous avons relevé nos ancres sans difficulté et traversé le port pour venir à couple de Discovery, prêts au départ. Il fait beau, une brise de 4/5 se lève d'Est-Nord-Est. Il faut louvoyer en sortant du port pour éviter les récifs de corail, puis la route sera au Nord avec un peu d'Est : ce sera du près. Mes pommes de terre sautées à l'ail qui accompagnent le steak de midi n'auront qu'un succès relatif car si mon estomac est encore en forme, d'autres ont du mal à digérer les premiers bords

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Après être repassé devant Mariner's cave, des grottes qui ouvrent sur la mer et dans lesquelles nous voyons deux bateaux dont un petit voilier, nous mouillons en eau plate devant Neiafu, la bourgade chef-lieu du groupe d'îles au fond d'un bras de mer sinueux et pittoresque

Vendredi après-midi je visite NEIAFU avec Soryl, la maman de Kathy, de l'équipage canadien de W.E.Penny. Neiafu comporte une grande église moderne à la charpente de bois moulé, un hôpital, une poste, une station de téléphone public ouverte 24/24 -ce sera bien commode pour la liaison avec Radio Pluriel-, des cultures de vanille, un marché, et beaucoup de magasins, grands et surtout petits, avec des enseignes parfois étonnantes : "Grocery, sea food, auto parts...". Il y a une résidence royale, un poste militaire. Et il y a vraiment beaucoup de porcs !
Neiafu : 4500 porcs, 300 habitants, 1000 coqs au moins, ils chantent toute la nuit, 100 chiens, 25 chevaux, et... 2 chats

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Nous arrivons par Faiava, route à l'Ouest. Il fait beau, l'alizé 15/20 noeuds est agréable, la météo est bonne : la traversée prévue pour trois jours s'annonce bien. Heureusement ! Aux incertitudes de la carte marine qui nous annonce que tel caillou a été signalé trois milles plus à l'Est, s'ajoute une liste qui nous est remise ici : une cinquantaine d'écueils qui ont été repérés par des navires de plaisance ou de commerce et confirmés par l'Aviation. Jean en reporte les coordonnées géographiques sur nos cartes ; n'existe-t-il pas d'autres dangers inconnus ? Nous traçons une route prudente par le Sud de Lan'group, l'archipel fidjien situé trois degrés de longitude à l'Est de Suva, traversé par de forts courants marins. Nous suivons cette route au plus près grâce à notre GPS avec une pensée pour Cook et Bligh qui il y a deux siècles traversaient cette zone sans carte et avec des instruments pas toujours précis. Le second surtout, qui avait été débarqué sur un canot non ponté par les mutinés du Bounty, parcourut 3618 milles en 41 jours, des eaux tongiennes jusqu'à Timor. Il passa au Nord de Yasawa Islands poursuivi par les guerriers fidjiens. Quelques robustes pagayeurs, quelques rafales de vent à propos et une route chanceuse dans les récifs coralliens leur évitèrent de terminer comme plat de résistance dans un festin cannibale...

Traversée sans histoire, enfin presque !

Mardi matin événement émouvant qui rompt la monotonie : un cétacé de cinq ou six mètres nous accompagne un long moment, comme un dauphin. Est-ce un baleineau qui prend Saranaïa II pour sa mère ?

Mercredi c'est moins drôle : un bruit suspect dans le moteur, nous sommes en train de perdre l'arbre d'hélice. Rien de grave puisqu'on s'en aperçoit à temps. Leçon pour l'équipage : on ne vérifie jamais assez l'état du bateau ! De plus, l'arbre d'hélice supporte un alternateur. Comme l'alternateur principal est justement en panne depuis l'arrivée à Vava'u, nous aurions pu aussi manquer d'électricité. L'arbre d'hélice refixé en mer, l'alternateur principal sera réparé à Suva, tout va bien

Avec le vent qui ne faiblit pas, nous avons pris de l'avance : c'est en fin de nuit jeudi matin que nous faisons l'approche de Suva. Heureusement, depuis Cook et Bligh on a installé sur la côte des feux de navigation pour nous guider parmi le corail. Au petit jour, sous un crachin très breton, nous laissons tomber notre ancre dans le mouillage de quarantaine. Formalités souriantes pour l'entrée aux Fidji : on nous avait annoncé le pire, mais le pire n'est jamais certain

ESCALE À SUVA

Suva, capitale des Fidji, c'est la plus grande ville que nous rencontrons depuis Panama. Près de 200 000 habitants, une ville assez moderne où l'on ressent souvent l'empreinte britannique, même si aujourd'hui, après les coups d'état militaires de 1987 au cours desquels le représentant de la reine fut déplacé, les Fidji ont été exclues du Commonwealth. Régime qui assure la domination des chefs traditionnels fidjiens et de la religion catholique pourtant minoritaire

Première prise de contact avec la ville : banque, poste, télécom (il faut penser à la liaison avec radio Pluriel)

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Lundi journée écriture : journal de voyage

Mardi après-midi nous avons rendez-vous à 14h15 au bar du Royal Yacht-Club avec notre guide, Patricia. Je n'ai pas encore décrit le Yacht-Club de Suva : c'est grand, délicieusement vieillot. D'un côté, un grand bar en U avec des buveurs noirs en jupe longue bleu-noir et chemise blanche. La bière ne coûte que $1.15. À l'autre bout, un petit restaurant avec des plats du jour "low price". Entre les deux, un billard américain et de grands espaces avec des sièges. Devant, face à la baie et aux bateaux, une grande pelouse avec tables, bancs et parasols. De l'autre côté du bassin : la douche, les machines à laver le linge et les locaux techniques avec la cale de mise à l'eau. Le bassin n'a malheureusement pas assez d'eau pour les bateaux du rallye qui doivent donc rester au mouillage à l'extérieur...
Encore une fois, l'ensemble est délicieusement vieillot ! Royal, donc anglais, avec toutefois la touche d'exotisme fidjien

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Mercredi veille de départ classique : les courses au supermarché, gaz, fuel, eau

Jeudi matin départ pour Beqa. Il fait gris, de gros nuages noirs s'accrochent sur les sommets de Viti Levu, la grande île. Nous sortons avec l'alignement arrière au 172° compas, près bon plein. Bega n'est qu'à une vingtaine de milles ; on laisse porter pour prendre l'axe d'entrée du lagon qui est donné par un manguier isolé sur la tombée de l'île que nous longeons pour entrer dans Vaga Bay où tombe l'ancre de Saranaïa II. Nous sommes le 3 juillet demain est un grand jour : nous serons partis de Lisbonne depuis six mois. C'est aussi le dernier jour de l'année scolaire pour les enfants de l'école Jules Verne, et Radio Pluriel a prévu une émission spéciale. Jean cherche sur la carte un lieu que l'on pourra atteindre facilement et où il y aura un téléphone : ce sera Yanuco Island, île privée qui porte un grand complexe hôtelier et de vacances "Shangri-La's Fidjian Resort". C'est à 45 milles seulement, mais pour assurer le coup nous partirons assez tôt : réveil au lever du jour !

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Je débarque une seconde fois pour aller attendre l'appel de Loïc et de Caryl. Est-ce que ça marchera ce soir ? C'est toujours la même inquiétude. Ce soir, c'est la dernière de l'année, la dernière avec les classes qui nous suivent depuis le départ. Et puis, je n'ai pas vu l'opératrice avec qui j'ai discuté en anglais...

Le téléphone sonne, je décroche. "René ?" demande l'opératrice. "Yes !" ... et la voix de Loïc. Ça marche !
Ce sera une belle émission je crois. Ce soir, j'ai l'impression que ce n'est pas moi qui parle aux enfants, mais ce sont eux qui me racontent les six premiers mois de notre voyage. Résumé de celui-ci, ce qui les a marqués, Paul dont ils suivi les malheurs, poèmes, charades qui disent les rêves de ces enfants devant les aventures des "marin" de Saranaïa II. Je suis très ému, je n'en trouve plus mes mots, le seul qui est mauvais ce soir, c'est moi !
...Neuf heures, c'est fini. Cette demi-heure a passé très vite. Je retraverse le hall luxueux et immense, je suis les allées de l'île privée jusqu'au ponton, je reprends l'annexe dans la nuit. Des poissons nombreux sautent devant moi, si nombreux que, ma parole, je vais en rapporter à bord ! J'ai besoin de partager ce que je viens de vivre. La cabine de Loïc est encore éclairée. Je vais lui dire en quelques phrases ce que je viens de vivre, à lui qui me demandait tout à l'heure ce que m'apportent ces émissions

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Mercredi 9 juillet 9 heures et quelques minutes. Ça y est, Annick est arrivée. Il y a bien eu un petit problème de billet entre Nadi et Musket Cove, mais ce n'était pas de sa faute. Pour une fois, c'est vrai à 100% : c'est Sunflower Airlines qui n'avait pas acheminé le billet que j'avais retenu et payé il y a trois jours...

Repas à bord de Saranaïa II ce soir. Nous avons invité l'équipage de "Pagan", dont Hekki, le dernier équipier transfuge de White Swan A. Repas français : boeuf bourguignon arrosé de Beaujolais Village (apporté par Annick) et de Minervois, gâteaux de Chouchou arrosés d'un grenache blanc de Californie, apporté par Uta. Uta, c'est un bon convive, toujours enthousiaste, francophile convaincu qui fait même un moment l'apologie de la Révolution Française, ce qui n'est pas du goût de tout le monde, et de l'un de ses équipiers en particulier. Superbe soirée, même si notre cuisine n'était pas irréprochable ce soir...

Jeudi soir après l'initiation des skippers au Kava, Annick et moi sommes invités à dîner sur Filo III par Hans, Yuta et leur équipier Bruno. Spécialité suisse-allemande qui ressemble un peu à la crique ardéchoise, mais l'œuf est servi au plat séparément. Annick nous raconte quelques unes de ses aventures... à peine arrangées...

Et nous voici à nouveau à la veille d'un départ, journée consacrée aux courses et à l'entretien du bateau. Vidange du moteur et vérifications courantes : vérification de la tête de mât et de l'enrouleur (tiens, une pièce cassée !), pose de protections pour les voiles sur les barres de flèches, réparation aussi du robinet de l'évier. Plein d'eau, dernières cartes postales, rédaction de ce journal. Ce soir, ce sera le repas en commun au restaurant...

SUVA, jeudi 26 juin

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René Bernard

[Suite]


Hyères→Lisbonne Lisbonne→Panama Panama→Marquises Marquises→Fidji Fidji→Australie Australie Australie→Bali Indonésie→Rénion SudAfrique

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