Une griffure, là, sur mon bras Qui date d'avant toi et ne s'efface pas. C'est une signature que mon frère imprima, Lorsque j'étais à lui et qu'il était en moi. C'est une marque inutile, aussi bien... Comme tout ce qui se voit ! Il n'est d'indélébile que la douleur en soi D'avoir tout donné et de n'être plus rien ... c'est que j'y croyais, moi, à mes amours d'enfant, Et je voulais pour elles ne grandir jamais, Petite soeur éternelle, petite reine adorée La plus belle pour mon amant, la plus sage pour sa maman ! Une image, bien volage, comme c'est dommage... Le temps passant, toujours sagement j'ai cherché maturité En tâchant notamment de m'élever dans des coeurs étrangers Je n'ai su que me jouer, la mort dans l'âme De mon désir pour tous ces corps de femmes Un désir, que le plaisir n'éteint pas Des femmes, et puis toi, là sur mon bras, qui ne s'efface pas J'ai cherché pas trouvé Coeurs et corps étrangers J'ai essayé pas réussi Tant pis. J'ai décidé, Je ne souffrirai plus ces amours malheureus Parce que les cicatrices, lorsqu'elles sont amoureuses Se font au même endroit, là, sur mon bras Mais les blessures, elles, bien plus au fond de moi Et je reste, bébé,Sa petite reine adorée (non mais !)