Elle observait une souris.
Elle s'en saisit et l'embrassa. Puis d'une caresse assassine, elle lui ôta la vie.
Le corps fut jeté dans l'oubli, ne restait qu'un souffle coupé.
Alors l'enfant siffla dans ses doigts, et l'air d'une existence passée vint animer sa vieille poupée.
C'était juste un échange, innocent et sacré, qui permettait à la fillette de s'exercer, pour après.
Une poupée qui couine et se ronge en dedans, ce n'est pas bien méchant !
Et puis ça n'a même pas duré longtemps :
o> le rongeur étant âgé et le jouet aussi, le charme se rompît bientôt...quand la mort les prît.
... Les années ont passé, où l'on a vu dans le voisinage des objets se mouvoir et des êtres disparaître
mais jamais maso ne se creusa la tête pour percer le mystère.
Heureusement ! dit notre belle sorcière qui n'aime pas qu'on interfère.
... Les années ont passé,
[c'est bien tout ce qu'elle savent faire, les années]
Aujourd'hui dame sorcière pratique son art,
le jour dans un laboratoire du Ministère, la nuit dans les méandres des cimetières
mais elle se perd, à force, avec tous ces couloirs
alors dans les méandres du Ministère elle s'est trouvé des cimetières
... Et voilà comment, toujours ces années passant, elle devint sédentaire
Toujours aussi belle, toujours aussi caressante,
la vieille sorcière s'engage à nous préparer une nouvelle race de gouvernants,
des pantins bestialisés à manipuler avec précaution...
qui amuseront ou violeront les enfants, c'est selon !
Une sorcière engagée danse le menuet : la chatte n'est pas là [ je pense ]