CHAPITRE 6
Je ne voudrais pas, d'ailleurs, que l'on prolongeât mon répit. Il n'a que trop duré. J'avais à mes origines, il m'en souvient très bien, conclu ce pacte de ne vivre qu'en souffrance de mort, c'est-à-dire de ne pas m'éterniser dans cette enveloppe empruntée qu'est mon corps, autrement dit... bref, de ne faire en ce monde qu'un petit tour et puis partir.
On promet de ces choses en période embryonnaire !
Qu'on ne saurait imaginer avoir dites à sa mère.
Il est vrai.
Et ainsi, ce ne sera pas réellement un échec si je tombe au bout de ce sentier. Non, simplement je serais arrêtée sur une image. Qui me représentera encore quelques temps. Qui s'évanouira enfin avec la raison de ces pages...
Mes explications sont caduques : en feuillets elles tombent dans des oreilles sourdes dès que les regards veulent les fixer de leur curiosité.
En cet instant même j'épluche tout ce que je sais être moi et ne veux rien maquiller. Je me montre à l'état brut pour être crue de vérité. Mais l'on ne verra encore qu'insupportable de singularité!
Je persiste pourtant dans cette voie, et même, comme pour en rajouter, je m'en vais la poursuivre en accéléré... Au rythme de mon coeur qui s'empulsionne à outrance.
L'empulsionner m'enchante, comme tout ce qui n'existe pas.
Mais cette abondance-là, non, cela ne me plaît pas