Ses yeux... lentement se sont éteints
Sur la flamme qui les éclairait, je me suis penchée
Doucement, sans mot dire,
Sans même respirer
Car mon souffle, d'innocent se fût fait assassin
J'aurais voulu baiser ses paupières cendrées
Je n'ai pu, pourtant, que les caresser de mon regard
J'aurais voulu lêcher ses dernières larmes figées
Mais trop de pleurs, déjà, débordaient de ma mémoire
Alors, moins pour la toucher que pour m'éprouver
Je me suis efforcée de ne pas trembler,
Non plus que de reculer,
Lorsqu'enfin j'ai su lui tendre une main...
Pauvre main qui s'est brûlée
Sur le marbre d'un front gelé
Maudite main qui d'avoir tant osé
Me condamne le coeur à n'aimer plus jamais
Plus de chaleur,
Ni dans ce coeur ni dans le corps
Plus rien que la peur
D'être à l'intérieur
rongée par sa mort
-signé Mamamoi (alias b:b) |