Pauvre Grand (1930) par FREHEL Musique Paul Pickart - Paroles Jules Combe, Emile Plessis [ quand chanson se conjugue avec perfection... ] Les rebouteux disaient de lui : Il a l'sang chaud dans la cervelle La maladie n'est pas mortelle Mais il n'faut pas lui faire d'ennuis Sa vieille mère l'aimait tendrement Elle le soignait comme un malade Et quand il prenait l'air maussade Elle le calmait en lui disant : Qu'est ce t'as, mon pauvre Grand Écoute donc ta vieille mère Pourquoi tu fais tant de misère À ta vieille qui t'aime tant Un jour qu'ils faisaient en bateau Le tour de l'étang sous l'ombrage Mon grand dit-elle il fait de l'orage, On devrait s'en r'tourner bientôt Il répondit Non on couche là Et des deux mains prenant la rame Au large, il poussa barque et femme Affolée, elle demanda : Quek tu fais, mon pauvre Grand Écoute donc ta vieille mère Pourquoi tu fais tant de misère À ta vieille qui t'aime tant Quand le Grand fut las de ramer Il se dressa, se mit à rire Saisit sa mère et sans rien dire Dans l'air la fit tournoyer Ce fut la chute à l'eau d'un corps Et puis deux mains jointes levées Un appel de lèvres noyées Qui coulaient, suppliant encore Quek tu fais, mon pauvre Grand Écoute donc ta vieille mère Pourquoi tu fais tant de misère À ta vieille qui t'aime tant Le Grand ne se rappelle plus Il va souvent au cimetière Enjambant d'étrange manière D'herbe folle les tumulus Les rebouteux disaient de lui Il a l'sang chaud dans la cervelle Mais quand on passe par la ruelle On entend gémir dans la nuit Quek tu fait, si longtemps Reviens donc ma bonne mère Pourquoi tu fais tant de misère À ton Grand qui t'aime tant